J'étais célibataire et je n'étais pas prête à être enceinte

J'étais célibataire et je n'étais pas prête à être enceinte

J'avais passé les trois mois précédents à prier fébrilement pour que Dieu change d'avis et emmène au ciel cette chose qui grandissait en moi. "Pourquoi voulez-vous que cet enfant naisse dans ma vie ?" Je me plaignais. Le bébé était destiné à un monde chaotique et peu accueillant, dont la mère était célibataire, ne travaillait qu'à temps partiel et vivait dans un appartement trois et demi, aménagé pour la parfaite bachelorette. Sans parler du fait qu'un bébé ruinerait ma vie confortable et ma position dans ma communauté, mon église, ma famille.

Ma recherche de soutien

Mais au bout de trois mois, j'ai dû me rendre à l'évidence que Dieu n'allait pas répondre à mes prières. Je me suis dit qu'au moins j'irais au centre d'aide grossesse, que je commencerais à examiner mes options et à en parler avec quelqu'un.

À vrai dire, je ne me souviens pas très bien de ma première visite, mais elle faisait partie de la douzaine de visites que j'allais faire au fur et à mesure que cette chose à l'intérieur de moi prenait forme. Les intervenantes étaient là pour organiser le soutien en matière d'adoption, me recommander une sage-femme lorsque je ne trouvais pas d'obstétricien, me donner des vêtements, me dire de "tenir bon" lorsque les nausées matinales prenaient le dessus, et apaiser mes craintes lorsque j'ai du révéler ma "condition" au reste du monde.

Des semaines de soutien et de conseils gratuits au centre

Au fil des semaines et des mois, le malaise que je ressentais pendant le trajet en bus jusqu'au centre a fait place à un sentiment de "dandinement" au moment de franchir les portes de l'établissement. À travers les larmes, nous avons travaillé sur les décisions angoissantes que je devais prendre. Nous avons continué à parler de l'éducation des enfants, du mariage, de la santé, de la famille.

Et la chose qui était en moi a pris la forme d'un petit garçon.

Mes visites régulières au centre se sont terminées par des cours prénataux. Je redoutais toujours l'avenir et, plus immédiatement, l'accouchement, mais au moins je franchissais les portes du centre avec des membres de ma famille à mes côtés et avec le réconfort de savoir que j'avais fait de mon mieux, avec l'aide du centre, pour parvenir à mes décisions. Je crois que j'avais même retrouvé un peu d'humour.

Ces visites ne seront pas les dernières. Maintenant, je reviendrai avec un petit garçon à mes côtés. Les larmes couleront encore, mais ce ne seront pas des larmes de honte.

Dieu a entendu mes prières. Il y a répondu à sa manière. Il m'a fait cadeau de nouveaux amis et d'une toute nouvelle vie.



Note de la rédaction :

Merci d'avoir partagé votre histoire. Lorsqu'une femme apprend qu'elle a une grossesse non planifiée, la nouvelle n'est pas toujours bien accueillie. Beaucoup réagissent comme vous l'avez fait, ne sachant pas comment accepter les changements non seulement dans leur corps, mais aussi dans leur mode de vie. Et se préparer à la réaction des autres... c'est souvent stressant aussi. Il est formidable d'apprendre que vous avez réfléchi aux options qui s'offraient à vous en cette période d'incertitude et que vous avez trouvé le soutien dont vous aviez besoin pour vous adapter à votre grossesse. Votre description du déroulement de votre grossesse est honnête et encourageante. Je vous remercie.


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